De Santiago à Buenos Aires
Nous retournons à Santiago du Chili un peu fatiguées par toutes ces aventures. Il est temps de nous poser et de profiter une fois encore du confort et de l'accueil exceptionnel de notre hôte Pedro que nous avons grand plaisir à retrouver.
Les derniers jours de notre grand voyage sont à présent comptés, nous faisons une nouvelle fois nos valises pour regagner l'Argentine et sa capitale Buenos Aires, notre dernière étape avant le retour en France.
Là aussi nous retrouvons Andrea notre hôte de choc et de charme et son quartier San Telmo.
Il fait bon flâner dans les différents quartiers de la ville et ressentir l'âme de B.A. au travers de ses bâtiments historiques, son port, ses buildings, ses nombreux cafés au style d'antan, ses librairies extraordinaires mais aussi voir et entendre le Tango dans les nombreuses milongas et les salles de spectacles.
A Buenos Aires le temps s'est arrêté un instant, mais les aiguilles des montres reprennent inéxorablement leur rythme et notre voyage s'achève ici un soir de fête.
Le changement est à présent en nous.
La Vallée de l'Elqui
Que de contrastes au Chili, après le désert d'Atacama nous rejoignons la ville de Serena au bord de l'océan Pacifique.
C'est ici que nous louons une voiture pour sillonner la Vallée de l'Elqui réputée pour ses vignes utilisées pour l'élaboration du Pisco, une eau-de-vie de raisin qui titre entre 40 et 45 degrés. Le Pisco Sour est le cocktail préféré de l'Amérique Latine, à vos shakers !
La vallée est délimitée par un grand barrage de retenue qui sert de réservoir d'eau à toute cette région aride.
Le rio Elqui coule tout le long de la vallée, il irrigue les vignobles et les cultures puis se jette dans l'océan.
La ville de Vicuña est notre camp de base dans la vallée, nous sommes logées chez Michel un québécois installé ici depuis de longues années qui parle espagnol avec un accent canadien, drôle de mélange.
C'est la ville de naissance de l'écrivain Gabriela Mistral, Prix Nobel de littérature et bienfaitrice pour les enfants pauvres de la région.
Nos amis Patricia et Philippe, rencontrés en croisière du bout du monde, décident de nous rejoindre pour visiter cette partie du Chili.
Nous enfourchons des VTT et c'est parti pour faire le tour des villages avoisinants et des caves de Pisco. Nous sommes aussi accueillis à bras ouverts par une communauté Krishna, mais épris de liberté nous reprenons vite nos vélos pour poursuivre notre route.
Le lendemain, nous avons envie d'aller tout au bout de cette vallée verte en passant par les villages de Montegrande, Pisco Elqui, Alcohuaz. Ce sont de petites bourgades paisibles où l'accueil des habitants est toujours au rendez-vous.
Au retour nous faisons halte à la pisqueria familiale Doña Josefa où le Pisco est encore élaboré de façon entièrement artisanale.
Le soir venu nous nous dirigeons vers l'observatoire astronomique del Pangue pour observer l'un des ciels les plus purs au monde.
C'est un astronome passionné qui nous donne des explications en français et nous montre au télescope les mystères de l'univers. La tête dans les étoiles, nous passons un long moment à explorer les galaxies de Magellan, des nébuleuses, des amas d'étoiles et voir le coucher de lune. Une nuit magique !
Le séjour s'achève à la Serena autour d'une bonne table de bord de mer en compagnie de nos amis.
Volver a Chile : San Pedro de Atacama
Nous traversons à nouveau la Cordillère des Andes pour rejoindre le Chili par le nord cette fois. Le poste frontière du Paso de Jama se situe à 4750 mètres. Entre le mal d'altitude pour certains passagers du bus et un contrôle de bagages qui durera plus de 2 heures, nous garderons bien en mémoire cette étape.
Nous arrivons sur le haut plateau de la Puna de Atacama à 2440 mètres d'altitude. Au milieu d'un désert des plus arides fait de pierres, de sable et de sel se situe le village de San Pedro de Atacama. Les volcans typiques des paysages chiliens dominent à plus de 5000 mètres dont le Licancabur, le protecteur du village.
Première découverte aux alentours, la Vallée de la Lune et ses montagnes de sel et de roches aux couleurs ocre et rose. Nous marchons dans un lieu unique où toutes les formes de vie ont disparu, sûrement la face cachée de la lune.
Lorsque le soleil se couche sur la lune...
Le lendemain nous partons à la rencontre des lagunes altiplaniques Miscanti, Miniques et des Salar de Aguas Calientes et de Atacama.
Il se dégage une forte énergie liée aux éléments encore préservés qui s'offrent à nous. C'est d'un calme absolu.
Nous y observons une espèce protégée, les foulques cornues, et quelques vigognes qui viennent s'abreuver dans les eaux pures des lagunes.
Seuls les flamants roses et les lézards se fondent dans ces marais salants où les indices UV sont parmi les plus forts sur terre.
Autre merveille de cette région, les geysers d'El Tatio et ses sources d'eau chaude.
Nous partons à 5h du matin pour les voir dès le lever du soleil et admirer les cheminées de vapeur qui se dégagent grâce à la forte différence de température entre la nuit et le jour.
Tant de paysages différents se mêlent en un seul lieu où la nature prend ses droits. Et chaque nuit, on y observe un ciel pur et ses millions d'étoiles, c'est aussi là que nous nous sentons en communion avec l'univers.
Salta, la boucle nord
Après une nuit réparatrice dans le petit village de Chicoana, nous allons emprunter la ruta 51 vers le nord et en direction des hauteurs de l'Altiplano.
Après de nombreux virages, nous arrivons au site archéologique de Tastil, trace du passage des Incas dans la région. Nous sommes à 3100 mètres d'altitude et nous dominons la quebrada del Toro.
Prochaine étape, la ville minière de San Antonio de los Cobres à 3775 mètres d'altitude. Nous ressontons une impression de désolation, c'est une ville fantôme poussiéreuse. Nous passerons la nuit dans l'une des seules pensions ouvertes qui a d'ailleurs accueilli le Paris-Dakar.
C'est aussi le point de départ du train des nuages qui traverse la Cordillère des Andes jusqu'au Chili, en passant sur le viaduc La Polvorilla à 4200 mètres d'altitude.
Sur le chemin nous croisons des cimetières andins et des "nichos", lieux de recueillement en mémoire d'une personne décédée à cet endroit.
Nous empruntons alors une piste de pierres et de poussière où lamas et ânes sauvages nous observent. C'est la légendaire route nationale 40 qui traverse toute l'Argentine du sud au nord.
Nous arrivons aux "Salinas Grandes". C'est un endroit magique, un désert de sel qui s'étend sur 210 km2 à 3450 m d'altitude. Ici il se passe des phénomènes étranges...on croisera même un pingouin !
Dernier jour de notre boucle nord.
Au programme aujourd'hui une belle promenade dans la quebrada de las Senoritas, ambiance western assurée.
Nous nous dirigeons ensuite vers Humahuaca.
Nous empruntons encore une fois une piste pour franchir un col à 4350m et arriver dans un endroit magnifique : Hornocal, la montagne aux 14 couleurs. Nous resterons ici quelques heures à admirer le panorama et regarder passer les nuages.
Un dernier col et nous voilà sur le chemin du retour direction Jujuy pour une dernière nuit.
Nous avons vécu une très belle aventure avec nos amis toujours dans la bonne humeur et le partage. Merci encore pour ces bons moments.
Salta, la boucle sud
Et encore une douzaine d'heures de bus de nuit plus tard, nous voilà arrivées à Salta, au coeur des Andes argentines. La "buena onda" se dégage de cette ville au passé colonial mêlé à la culture andine.
Nous avons prévu de rejoindre le couple de brestois, Martine et Marcel, rencontré lors de notre croisière du bout du monde. Nous avions l'envie commune de partager la découverte de cette région en voiture.
Nous démarrons notre road trip au sud de Salta en empruntant la vallée de Calchaquiès qui se dévoile au fur et à mesure que les nuages se lèvent.
Les paysages et les couleurs sont au rendez-vous et au grand dam de Marcel (que nous remercions encore pour sa patience) les pauses photos se succèdent.
Nous entrons dans le parc national Los Cardones et comme son nom l'indique, c'est une forêt de cactus géants qui va nous entourer et se multiplier à l'infini.
Première ville étape, entourée des hauts sommets enneigés de la Cordillère, Cachi nous charme avec ses maisons blanches et son atmosphère paisible.
Nous reprenons la route ou plutôt une piste qui nous fait passer dans plusieurs petits villages dont celui des artisans tisserands qui nous présentent leur savoir-faire ancestral.
Sur la route, des fours à pain collectifs en adobe.
Le village de Molinos nous ouvre ses trésors : l'église de San Pedro de Nolasco, monument historique national et son hacienda qui date du 18ème siècle.
Un pic-nic sur la place centrale de Seclantas.
La bodega Del Cese nous fera découvrir un vin blanc local, le Torrentes (cépage blanc cousin du muscat). On y cultive aussi des piments rouges qui sèchent ensuite au soleil.
Etape à Cafayate, capitale de la 2ème région viticole du pays. Une nouvelle dégustation de vin s'impose !
Sur le chemin du retour, la quebrada de las Conchas nous dévoile ses étranges sculptures creusées dans la roche par la pluie et le temps.
Cordoba
Après une halte de quelques jours à Buenos Aires que nous vous raconterons plus tard, nous prenons la route en direction du nord de l'Argentine avec une pause à Cordoba, 2ème ville du pays de part sa population.
12 heures de bus de nuit et nous voilà projetées dans cette ville un dimanche matin où rien ne se passe. Nous trouvons le seul café ouvert place du libérateur San Martin. Quelques "médialunas" plus tard, nous voilà prêtes pour visiter la vieille ville.
L'histoire de Cordoba est étroitement liée à la présence des jésuites au 17ème siècle et à la construction de plusieurs monuments remarquables.
Entre passé et modernité, il souffle ici le vent de la jeunesse estudiantine du pays. En fin d'après-midi, tout change. Les rues et les places se remplissent de monde. Les jeunes boivent du maté (c'est LA boisson argentine !), créent des spectacles de rue, exposent leurs créations artisanales, donnent des concerts dans les nombreux cafés.
Et d'autres dansent le tango sur les places.
Il fait bon vivre dans la cité des jésuites.
Perito Moreno, Parque Nacional Los Glaciares
Le 8 mars 2019, journée de la femme, nous décollons d'Ushuaïa en direction d'El Calafate en Patagonie argentine.
Nous retrouvons le soleil qui rayonne sur les terres arides de la pampa.
El Calafate du nom d'un buisson épineux aux excellentes baies pourpres se situe au bord du lago Argentina, immense lac glaciaire d'un bleu laiteux. Celui-ci est alimenté par le célèbre glacier Perito Moreno, un géant de 254 km2 et de 70 mètres de haut, au beau milieu du parc national de Los Glaciares et du gigantesque champ de glace des Andes "El Campo de Hielo".
Nous partons à la rencontre de ce colosse de glace et nous restons subjuguées par son spectacle permanent. Nous l'entendons craquer, gronder et puis soudain la glace se brise sous forme d'icebergs qui tombent dans le lac avec un bruit de tonnerre. Tout au long de la journée nous sommes éblouies par les reflets bleus changeants qui se dégagent du manteau de glace.
C'est en voiture que nous poursuivons notre route à la rencontre des merveilles de cette région : l'estancia Nibepo Aike, une ferme typique avec ses moutons et ses chevaux gardés par des gauchos, les cow-boys version argentine.
Plus au nord, en direction de la petite ville d'El Chalten et du mont Fitz Roy, nous passons des paysages quasi désertiques où seuls habitent quelques troupeaux de guanacos, et des renards peu farouches.
Nous croisons l'autre grand lac glacier, le Viedma qui prend sa source du glacier du même nom. En toile de fond le plus haut sommet de la région qui culmine à 3405 mètres, le Fitz Roy ou la montagne qui fume pour les ancêtres.
Notre périple se termine par une explosion de couleurs au coucher du soleil. A un instant, la couleur du ciel se confond avec celle du lac.
Ushuaia et la Terre de Feu
Nous quittons Punta Arenas en bus, un ferry nous fera traverser le détroit de Magellan jusqu'à la grande île de la Terre de Feu.
Nous passerons la frontière argentine qui sépare l'île en deux.
Direction Ushuaia, "el fin del mundo". Que nous attend-il ?
Nous sommes accueillies au son de la fanfare de la fête du carnaval.
Ushuaia nous apparaît au fond d'une baie entourée des dernières montagnes de la Cordillère, au bord du canal de Beagle.
En face, sa soeur rivale, Puerto Williams la chilienne, l'autre ville du bout du monde...
Nous quittons la terre ferme pour naviguer sur le Canal de Beagle et découvrir au mieux les paysages, la faune et la flore qui nous entourent.
Des baleines de Minke suivront notre bateau et leur partie de cache-cache nous occupera quelques temps, avec tant d'émerveillement.
Un chapelet d'îles à la végétation unique, et soudain le phare des éclaireurs...
Une colonie de cormorans impériaux, de pétrels géants jouent avec les lions de mer.
Quel spectacle !
Une fine neige est tombée pendant la nuit, elle a saupoudré les montagnes environnantes, et au matin la température est alors proche de 5 degrés en plein été.
Nous bravons tout de même le froid pour rejoindre plus au sud encore le parc de la Terre de Feu, là où les peuples premiers vivaient.
Nous choisissons le sentier côtier qui rejoindra la baie de Lapataia puis les lacs à l'intérieur du parc.
Une étrange atmosphère se dégage du paysage.
La roche qui longe la côte est de couleur verte cuivrée. Il y a des plages de cailloux et coquillages mêlés au ton gris, blanc, vert et ambre. Des racines mortes rejetées par la mer.
Les arbres sont couchés par le vent et leurs branches forment des noeuds.
Une vraie sensation de bout du monde.
Le détroit de Magellan et la Pingüinera
C'est sous la pluie et le brouillard que nous découvrons à Punta Arenas, le fameux détroit de Magellan, soit le plus long passage naturel entre les océans Atlantique et Pacifique.
Le soleil revient dès l'après-midi et nous fait apercevoir au loin la Terre de Feu.
Nous reprenons des forces avec l'incontournable "choripan con leche de platano" au kiosco Roca.
Nous voilà prêtes pour traverser le détroit jusqu'à la Isla Magdalena et rencontrer les manchots de Magellan.
Et quel accueil ! Les manchots sont paisiblement couchés ou debouts à profiter du soleil et de l'air marin. Ils s'éplument tendrement.
Pas farouches, ils se laissent approcher parfois à moins d'un mètre.
Nous croiserons également un de leurs prédateurs, le Skua Antarctique et de nombreux cormorans impériaux.
Torres del Paine
Puerto Natales, jolie petite ville située dans la province de la Ultima Esperanza, l'ultime espérance pour les navigateurs de trouver le détroit de Magellan. Elle se révèlera une voie sans issue en bateau mais c'est devenue la porte d'entrée du parc naturel Torres del Paine.
Le parc tient son nom des trois formations granitiques, les Torres (tours) emblématiques du massif del Paine (bleu en langue indienne). Il se situe au coeur de la Patagonie entre la cordillère des Andes et les steppes. Il a été déclaré réserve de la biosphère par l'Unesco.
Heureusement pour nous le soleil a été au rendez vous, une chance ici où la pluie, la neige et le vent glacial sont fréquents.
Nous passerons deux longues journées à parcourir le parc, d'abord en voiture puis à pied.
Nous sommes émerveillées par les différents paysages tout au long de notre parcours.
Des montagnes volcaniques aux neiges éternelles, le cerro Paine Grande,
des lagunes aux couleurs allant du gris au bleu turquoise en passant par le vert émeraude,
des chutes d'eau et torrents tumultueux.
Nous rencontrerons aussi des guanacos,
et des huasos, les cowboys chiliens.
Départ de Puerto Natales à 6h30, une longue journée nous attend.
Nous réalisons la fameuse randonnée qui mène à la base des Torres : 25 km et 1000 m de dénivelé avec en prime la dernière partie dans un pierrier.
Avant, pendant et après la randonnée...
Que du plaisir !
La croisière du bout du monde
Nous embarquons à Puerto Montt sur l'Evangelistas, un ferry cargo, pour 4 jours de navigation dans les fjords de Patagonie. Nous avons cette fois choisi la voie maritime pour découvrir le grand sud du Chili.
Nous prenons possession de nos couchettes en dortoir et faisons nos premières rencontres.
Nos journées sont rythmées par les sorties sur le pont pour observer les montagnes, les glaciers et aussi guetter les baleines, dauphins, phoques et manchots. Ils seront tous au rendez-vous.
Et même un navire échoué depuis des années...
Le soir après le repas, c'est la détente avec des films chiliens et même une soirée bingo karaoké...tout cela sans alcool car l'Evangelistas est un "bateau sans alcool" !
Très vite un groupe d'inconditionnels du pont (francophone) se forme : Marcel et Martine les bretons, grands navigateurs et tours du mondiste , Philippe et Patricia deux guadeloupéens explorateurs du Chili en camping car, Léo et Auriane cyclistes bretons d'adoption qui ont silloné le Chili et l'Argentine et Michel le suisse amoureux de l'Amérique latine.
La croisière s'amuse ! Le capitaine nous fait visiter son poste de pilotage et nous montre ses lignes téléphoniques spéciales "baleines" et "dauphins".
Le tumultueux Golfe des Peines nous fait perdre nos sens et retournera nos estomacs quelques heures.
Nous retrouvons le calme à l'abri des fjords et découvrons un coin de paradis perdu, Puerto Eden.
L'équipage nous appelle sur le pont au moment du passage le plus étroit du parcours.
La croisière s'achève à Puerto Natales mais les liens tissés avec le groupe se poursuivent encore.
C'est une expérience inoubliable.
Chiloé, l'île mystérieuse.
Après une traversée en ferry, nous voilà sur l'île de Chiloé toute baignée dans la brume. Nous avons l'impression d'avoir pris la machine à remonter le temps. C'est le Chili d'autrefois avec ses contes et légendes. Nous nous laissons guider par le fameux Trauco, un nain diforme et robuste avec une grande hache de pierre qui séduit les femmes des marins de l'île en leur absence...
La fiesta costumbrista à Quilo nous apprendra les traditions de l'île.
Coté culinaire, il nous faut choisir entre une "Parilla" (barbecue géant de viande de vache et d'agneau), ou une "Chochoca" (galette tout aussi géante de pomme de terre qui sera agrémentée de chicharron, couenne de porc frite), ou encore le plat célèbre de l'île le "Curanto" (cuisson ancestrale dans le sol recouvert de feuilles de rhubarbe géante, ce plat est à base de fruits de mer et moules géantes, de viande, de pommes de terre, et de chapaleles, petites galettes de farines de pomme de terre et de blé). Christine a fait son choix !
Un pas de danse de Cueca Chilota et pour finir une bonne sieste au bord de la rivière.
Côté architecture, il y a les églises tout en bois et en couleur classées au patrimoine mondial, les maisons sur pilotis de Castro, et les maisons de tôles recouvertes d'écailles de bois comme des poissons.
Côté nature, il y a le parc national de Chiloé à Cucao avec ses multiples espèces végétales, ses arbutes aux troncs orangés, les Tepa et sa fameuse rhubarbe géante. Nous nous balladons au son de la grenouille de Darwin avec au dessus de nos têtes, des albatros, des pétrels, des cormorans, des condors.
L'Araucania et Los Lagos
12 heures de bus plus tard, nous voilà arrivées à Pucon "l'Entrée de la Cordillère" au pied du volcan Villarica. C'est le territoire des indiens Mapuches mais aussi des colons allemands qui lui ont donné un petit air de Titisee...avec des plages de sable noir.
Le parc national Huerquehue nous fera découvrir les paysages de cette région qui porte bien son nom l'Araucania avec ses araucarias "boules", sa multitude de lacs, sa végétation particulière faite de conifères entremêlés de bambous, ses nombreuses sources thermales.
ça grimpe dur, après 700 mètres de dénivelé...
Après l'effort, la chaleur des sources thermales de Los Pozones...
Départ pour Puerto Montt et Puerto Varas attachées toutes deux au volcan Osorno. Elles nous montrent deux facettes très différentes de la région des lacs.
Puerto Montt sera aussi pour nous la porte d'entrée de la Patagonie chilienne.
Valparaiso
Nous avons trouvé la Vallée du Paradis, ou "Valpo" pour ses habitants avec cette atmosphère toute particulière d'une ville portuaire faite de maisons colorées, posées sur de multiples collines, les Cerros.
Plusieurs ascenceurs d'un autre temps permettent de rejoindre les différents quartiers, et nous voilà arrivées au Cerro Concepcion pour y séjourner quelques jours.
Ces terrasses sur l'Océan Pacifique prêtes à la rêverie et Pablo Neruda y trouvera l'inspiration au sein de sa maison la "Sebastiana".
La vie du quotidien gronde dans la ville basse et son port. Un peu plus loin, il y a la plage et le marché aux poissons.
" Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas rire de lui-même.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Agis tout de suite !
Ne te laisses pas mourir lentement !
Ne te prives pas d'être heureux ! "
PABLO NERUDA
Santiago du Chili
Un autre monde, l'Amérique du Sud, le Chili. Il nous faut apprendre une nouvelle langue, de nouveaux codes, l'histoire d'un pays fragilisé par la dictature.
Sa capitale, Santiago, nous accueille par l'intermédiaire de Pedro notre hôte qui nous aidera à comprendre la façon de vivre des chiliens et leur convivialité. Nous partagerons fromage frais et piments verts avec un verre de sangria con vino espumente en parlant avec ses amis de l'histoire tragique du pays et de la politique actuelle.
Un autre soir nous trinquerons avec un verre de Carmenere, un cépage qui a disparu en France, tout en écoutant "Gracias a la Vida" de Violeta Parra.
Au travers des quartiers de la ville, de sa Plaza de Armas et la Moneda, de ses marchés, de son fleuve tumultueux le Mapocho, de son cimetière où repose Salvador Allende, de ses musées, de l'une des maisons de Pablo Neruda, nous ressentons mieux l'âme du pays.
Nous voilà prêtes à poursuivre notre route en direction de Valparaiso.
Rapa Nui
À mi-distance entre la Polynésie Française et le Chili, perdue dans l’océan Pacifique se dresse fièrement l’île de Pâques ou Rapa Nui en polynésien.
Nous séjournons dans une cabaña à Tahai, tout près de nos premiers Moais (beau spot pour le coucher de soleil !)
Hanga Roa, la capitale et seule ville de l’île a des airs de station balnéaire. Nous nous sentons tout de suite en vacances, ce sont d’ailleurs celles d’été au Chili.
C’est une fois encore en scooter que nous partons à la découverte de l’île et des principaux sites archéologiques. Entre Moais, volcans, chevaux sauvages, côte déchiquetée et mer bleu cobalt, l’atmosphère est magique et envoûtante.
Chaque année en février a lieu le festival Tapati qui permet aux habitants de l’île de renouer avec leurs traditions ancestrales (chants, danses, courses en pirogue, porteurs de régimes de bananes...).
Nous sommes très contentes d’assister à son ouverture. Beaucoup d’émotions lorsque nous retrouvons deux classes de CM1 CM2 de Papeete et Moorea qui mettent à l’honneur la culture de la Polynésie française durant un magnifique spectacle.
Rapa Nui est la dernière étape de notre parcours polynésien qui a commencé en Nouvelle Zélande. Il s’agit d’une belle transition vers le Chili, notre prochaine destination.
Iaorana la Polynésie Française
Si le Paradis existe, il doit sûrement ressembler aux îles du vent et aux îles sous le vent.
Un coin de France perdu dans l'océan Pacifique, avec des plages de sable blanc et noir, des lagons d'eau turquoise, des récifs coraliens, des motus et un accueil tout en sourire et plein de générosité.
Voici les îles paradisiaques que nous avons choisi de visiter. Le choix a été difficile parmi les 5 archipels et ses 120 îles et atolls.
TAHITI
L'accueil se fait au son du ukulele dès notre arrivée à l'aéroport.
Première plage PK18, la longue et seule plage de sable blanc de Tahiti.
Notre premier requin à pointe noire.
La pointe Vénus, sa plage de sable noir et son phare.
Le trou souffleur, une particularité de la nature. La mer souffle très fort dans une cavité du rocher.
Visite d'un "Marae", un espace de culture, de religion, de vie et de mort pour les polynésiens. C'est un lieux sacré qui relie le monde des humains avec celui des dieux et des ancêtres.
MOOREA
Face à Tahiti, sa petite soeur Moorea.
Nous sommes logées chez Veihi, Teiva et leur fils Kalany. Une famille qui nous ouvre les portes de la culture polynésienne et nous apprendra à cuisiner quelques plats typiques à base de poissons. Sans oublier les gestes traditionnels de débourrer, râper et extraire le lait de coco.
HUAHINE, l'authentique
Oui, il est juste là notre motu... Nous allons vivre 5 jours à la Robinson Crusoé, seules sur le motu Mahare Tifaifai. Pour seules compagnies : les crabes "tupa", les poissons multicolores, une raie pastenague, un requin à pointe noire et nos pires ennemis, les moustiques et les nonos.
Délivrance ;), nous sommes invitées à un barbecue avec les amis de la propriétaire du motu, Flora.
RAIATEA, la sacrée et sa petite soeur TAHAA, l'île vanille
Sauvage avec ses montagnes et ses pics et sacrée de part la présence du Marae Taputapuatea, le plus grand de la Polynésie, classé au Patrimoine Mondiale de l'Unesco.
Nous sommes acceuillies par un couple de "popa'a", Nath et Renald, français installés en Polynésie.
C'est à Tahaa que nous découvrons les richesses de la Polynésie : la vanille, les perles noires et le rhum.
Aotearoa et sa terre du Nord
Après une traversée en ferry de 3h30 dans le détroit de Cook, nous arrivons à Wellington, la capitale où il fait bon vivre.
La ville est bâtie en amphithéatre sur une immense baie. Elle est à taille humaine et nous nous y sentons particulièrement bien.
Nous assistons aux concours de plongeons entre néo-zélandais et touristes dans le port, un sport national.
Une visite de l'incontournable musée Te Papa Tongarewa pour nous familiariser avec la culture Maori.
Nous continuons notre séjour en remontant vers le Nord.
Etape à Te Mata Peak, une montagne sacrée pour les Maoris. Elle offre une vue panoramique impressionante sur la région environnante, entre mer et montagne.
Nous faisons halte à Napier, une ville encore une fois entièrement détruite par un tremblement de terre dans les années 30 et reconstruite en style art déco.
Nous poursuivons notre roadtrip en explorant le centre de l'île du Nord.
Nous arrivons tout d'abord à Taupo et son gigantesque lac, réserve d'eau douce dans une ancienne caldera.
Nous marchons dans les pas des scènes du film le Hobbit, Huka Falls et les rapides d' Aratiatia.
Après une journée de marche, détente obligatoire dans les sources naturelles d'eau chaude.
Nous passons une journée venteuse dans le parc national de Tongariro. Nous pénétrons dans le Mordor, il nous faut surtout éviter l'oeil de la montagne du Destin.
Pause thermale et bains de boue à Rotorua, la ville aux odeurs de souffre.
Ballade dans la forêt de séquoias géants (en provenance de Californie) de Rotorua.
Nous faisons ensuite une pause balneaire à Whakatane et Ohope Beach qui seront notre coup de coeur de l'île du Nord.
La communauté Maori est très présente et nous découvrons leurs maisons traditionnelles et leurs coutumes.
Nous terminons notre séjour dans la péninsule de Coromandel. C'est le parc national préféré des néo-zélandais.
C'est ici que nous découvrons une essence d'arbres spécifiques à la Nouvelle Zélande, les Kauris.
Rapide passage à Auckland, la ville aux 48 volcans où nous visitons le Memorial War Museum et assistons à un spectacle de danses et chants Maori avant de prendre notre avion.
E noho ra Aotearoa
Les autres merveilles de l'île du sud
Nous voilà à présent à Wanaka dans le centre de l'île du sud, c'est la région des grands lacs d'origine glacière et la porte d'entrée du parc national du Mont Aspiring.
Un beau soleil et l'eau d'un bleu limpide des lacs de Wakatipu et Wanaka nous poussent à la baignade. L'eau est à 14 degrés, c'est Christine qui fera le premier pas !
Nous avons comme à notre habitude choisi deux randonnées pour explorer les alentours : Diamond Lake avec une vue à 360 degrés sur les lacs et les montagnes environnantes et Rob Roy Glacier qui comme son nom l'indique nous donnera une vue imprenable sur un glacier et de très belles cascades.
Et quelle aventure pour y arriver, 1 heure de van sur une "gravel road" avec 9 passages à gué ! Cette randonnée nous fera aussi passer un pont suspendu pour traverser un torrent d'eau glacée. Beaucoup de sensations pour un 25 décembre...
On the road again, nous poursuivons notre route vers le nord en longeant tout d'abord la chaîne alpine, ses glaciers, ses torrents et piscines d'eau turquoise.
Puis changement total de décor en empruntant la route côtière de Paparoa, au bord de la mer de Tasman.
Nous découvrons une végétation de palmiers et de fougères entremêlés et des falaises sculptées par l'érosion, les fameux "Pancake Rocks" à Punakaiki.
Nous arrivons après une longue route au nord de l'île du sud dans le parc national d'Abel Tasman. Nous l'explorons par la mer en bateau taxi mis à l'eau par des tracteurs et par une belle marche de 15km le long des côtes.
La faune et la flore du parc...
Puis départ pour Picton où nous allons prendre le ferry vers l'île du nord. Une petite halte dans la capitale de la moule, Havelock...